En ce week-end des 8 et 9 avril la météo toujours facétieuse n’incitait guère à la venue d’une foule de vélivoles amateurs de grands espaces et c’est bien ce qu’on a pu constater parmi les Genevois, mais nos cousins Vaudois ont paru plus optimistes et leur délégation était sensiblement plus étoffée.
Un petit nombre de Genevois certes, mais l’entrain y était et entre les vols de contrôle , d’initiation, et un total de 2 « bons fascination » (José Asensio seul élève, mais très motivé et 2 nouveaux
visiteurs, avec de nouveaux bons ) les planches de contrôle se sont trouvées généreusement remplies. Par ailleurs le Maule des cousins Vaudois étant indisponible, nos remorqueurs ont eu fort à faire et notre « Oncle » a dû se réjouir à la réception des planches en voyant le nombre « d’ascendances » satisfaites.
Votre photographe se serait senti quelque peu frustré s’il n’avait pu remplir son appareil photo de quelques vues assorties de commentaires susceptibles d’intéresser notre petite communauté.
Alors que samedi les vols matinaux ne représentaient guère que de plus ou moins longues « descentes paisibles », un petit changement de régime des ascendances s’est manifesté samedi à partir de 16h00. C’est ce qui a incité Jean Paul Muller à embarquer votre serviteur pour une agréable promenade de 2 heures de l’autre coté du lac de Joux où de sympathiques cumulus commençant à se développer nous avons pu obtenir l’ouverture des secteurs de Vallorbe et du Brassus et ainsi côtoyer les 2600 m sous leurs généreuses rondeurs pendant pas mal de temps. Une lumière intéressante a permis quelques clichés sympathiques, des environs du lac de Joux, ramenés à votre intention.
Vous trouverez une nouvelle fois une vue particulière sous un soleil rasant du bâtiment de la Fondation Michalski à l’architecture avant-gardiste qui vient d’être inauguré et qui bien qu’encore inachevé fait désormais partie du paysage de Montricher. La toiture alvéolée vue du ciel ne cesse de surprendre, cette « canopée » aérée veut peut-être représenter la symbolique d’une échappée vers le ciel pour les penseurs qu’elle commence déjà à héberger.
Le dimanche a été une journée « rampante » pour le photographe surtout occupé à traquer les « colocataires » discrets de notre aérodrome que le printemps incite dorénavant à se manifester de façon plus visible. Batraciens, ophidien (un exemplaire unique mais peu courant), oiseaux (volubiles, mais invisibles) et insectes ont ainsi recommencé leurs cycles de vie respectifs se prêtant plus ou moins volontiers à des poses esthétiques et me permettant de constituer un mini «zoo-trombinoscope » complémentaire de celui des « zaigles »…
J’ai enfin osé me glisser sous le bâtiment cité plus haut et la « canopée » ouvragée de la Fondation offre un jeu d’ombres et de lumière d’un effet très plaisant. Cela rappelle l’éclairage paisible que l’on observe dans une forêt clairsemée, d’un très heureux effet et que je vous engage vivement à aller voir par vous mêmes.
Pas de doute Montricher est un lieu ou le matériel (vélivole) et le spirituel, dévolu à la nouvelle fondation, cohabiteront désormais de façon harmonieuse.
Gilbert Benzonana