C’est un weekend bien employé qui s’est déroulé le samedi 11 et dimanche 12 mars à Montricher.
Après des semaines de froid et de pluie, Éole et le Bonhomme Hiver avaient été se promener sous d’autres cieux moins cléments et plus utiles au « ptit coin de paradis » et à son « coin de parapluie » de Brassens . Paradis et parapluie eux, ne font pas bon ménage à Montricher !
C’est donc sous un ciel souvent bleu, bien que parfois assombri de quelques cirrus blanchâtres, et sous une douce bise imprévue, que toute une série de vols de contrôles se sont déroulés dans la plus parfaite régularité, conduisant à des planches de vol bien remplies.
Inutile de préciser l’immense satisfaction de notre « Oncle » (Picsou ) heureux d’entendre les ronflements de nos remorqueurs si longtemps absents des cieux du Jura, et qu’il assimile facilement au bruit des piécettes qui tombent dans les « sébiles » des machines à sous de Las Vegas.
On ne gâchera pas notre plaisir en commençant par la journée du dimanche en presque fin de vol, avec le premier lâché seul de Michel Rochat réussi avec brio.
Vous pouvez en voir la conclusion avec le traditionnel bouquet du vainqueur de l’épreuve (des Marguerites encore un peu ratatinées par le froid matinal de cette fin d’hiver) offert par la toute gracieuse Alexia Dugerdil, notre planchiste du jour.
Votre « Rampant-blogueur-photographe » s’est quant à lui beaucoup démené durant ces 2 journées alternant ses recherches biologiques dans les mares des environs, les photos de plusieurs vols de contrôle et des galipettes célestes en compagnie respectivement de José Cocho et Patrick Mégard.
Ces derniers soucieux de contrôler le bon équilibrage du DG1000 à son sortir du repos hivernal et sa remise en forme pour le printemps 2017, utilisent comme « sac de patate » une assez accommodante « tête blanche » qui ne se fait jamais prier…
Tout ceci conduit bien évidemment à des clichés assez variés qui demandent parfois des explications que je peine souvent à mettre en page.
Mais si le lâcher seul de Michel constitue le point d’orgue du week-end il n’a pas été le seul élément constitutif de ces 2 journées ainsi que résumé plus haut.
Les vélivoles Genevois qui suivent la route au travers du petit bois précédent Ballens connaissent mon attachement à cette partie du trajet : un vivifiant prélude avant la prairie de Montricher. En toutes saisons c’est un plaisir pour les yeux que ces quelques km de sous bois : rayons de soleil entre les branches d’un vert tendre au printemps et en été, feuilles rougeoyantes et zones de brouillard fugaces en automne, ainsi que la vie animale avec l’apparition rapide de temps à autre d’un lapin, renard ou chevreuil.
En cette fin d’hiver, la pose inattendue d’un « crapauduc » d’un bleu pétant sur quelques centaines de mètres avait de quoi surprendre. La présence de bénévoles « protecteurs de la nature » m’a rapidement éclairé lorsqu’ils m’ont dévoilé leurs « prises » : crapaud, grenouille rousse et tritons piégés avant d’avoir pu tenter la traversée périlleuse de la route faute de disposer d’un tunnel. Ils devraient être remis sous peu dans leur mare de destination pour y célébrer leurs noces respectives, filer le parfait amour et avoir des tas de petits têtards avant de retourner l’automne prochain dans leur forêt d’origine accompagnés de leur progéniture….Ceci explique la présence en apparence incongrue de batraciens rampants dans un blog de vélivoles.
A Montricher , le briefing à peine terminé, les premiers envolés de la saison ont été évidemment nos « bourdons-remorqueurs » Michel et Sylvain, trop heureux de réveiller la campagne environnante, après son long sommeil hivernal, par leurs ronronnements d’insectes mécaniques affairés…
Les bourdonnements n’étant pas une fin en soi à Montricher , du moins jusqu’au plus fort de l’été avec les moustiques, guêpes, taons et autres bestioles ailées , qui rendent la place plus « écologiquement correcte », il restait à initier le devoir principal des remorqueurs. Mettre en l’air des planeurs à peine sortis de leur somnolence et leurs pilotes impatients de retrouver leur 3ième dimension ce fut donc rapidement le ballet des vols de contrôle.
On a pu voir ainsi le « couple » inédit Guido-Michael dans le même appareil. Je ne vous dévoilerai pas qui contrôlait qui… Il vous faudra « examiner » les planches de vol pour dévoiler le »mystère ».
Le Président lui-même se rendit à son « examen » avec le sérieux qu’on lui connait afin d’obtenir son « sésame » annuel.
Outre les multiples autres vols de contrôle on a pu voir certains pilotes privés occupés à « bichonner » leur machine. La dernière trouvaille était un « polish » parfumé à la rose, dont je vous ai traduit le résultat olfactif par l’image jointe un peu « kitch », faute de disposer d’un « web parfumé ».
C’est sur cette note légère et somme toute féminine que je clos le résumé de cette semaine en espérant vous retrouver sous peu.
Gilbert Benzonana
Photos du jour « by » Gilbert